Le silence est synonyme de mort alors que le bruit incarne le mouvement. Pourtant le calme paisible procure bien-être, santé et créativité.
Vous prendrez bien une petite cure ?
Le bruit synonyme d'activité et de vie est omniprésent. Un bar ou un magasin vous imposera toujours la chansonnette et pas la meilleure ! Ces bruits irritent notre conscience à son insu. Ils rendent agressifs, altèrent le sommeil et on peut plonger dans le mal être. Des faits divers dramatiques de voisinage en témoignent. On cherche à tout prix à nous couper le silence. On le couvre de la radio, d'un bruit de fond avec une tv ou un portable.
Et en groupe, il nous faut toujours combler le silence coûte que coûte.
Le poète Khalil Gibran dit dans son recueil "Prophète" qu'on ne parle que quand notre esprit "buggue", dit autrement, n'est plus en paix.
Au jardin, le silence nous remplit. L'âme se met au repos. Je conseille la nature pour un bain de jouvence "sens-ationnel". Car on se reconnecte à sa vraie nature ...en respirant des parfums d'humus ou de fleurs, écoutant l'eau d'une rivière, des oiseaux qui chantent entre eux, des bourdons qui butinent, et en prenant soin des plantes et des sols. La vue de la mer ou d'un paysage de montagne nous met hors du temps et nous porte bien au delà de notre enveloppe charnelle. Notre capacité d'émerveillement est stimulée et génère des envies créatrices. La musique de la nature nous révèle à nous même et clarifie nos pensées.
La nature m'inspire à vous écrire ce billet...
Les pèlerins de St Jacques de Compostelle sont toujours plus nombreux comme les retraites en pleine nature ou dans de hauts lieux sacrés sont recherchées.
Un écrivain et médecin d'origine sioux, Ohiyesa, dit que le silence est le signe d'une parfaite harmonie : " Le silence est l'équilibre absolu du corps, de l'esprit et de l'âme ; l'homme qui préserve l'unité de son être reste à jamais calme et inébranlable devant les tempêtes de l'existence". Pour lui, les fruits du silence sont : "la maîtrise de soi, le courage ou l'endurance, la patience, la dignité ou le respect ; c'est la pierre angulaire du caractère". Pour les indiens Tarahumaras du Mexique, "l'homme blanc est un bavard, il parle plus qu'il ne ressent. Il se sert de plein de mots qui se bousculent les uns les autres, ses pensées sont confuses". Pour les Apaches, c'est dans le silence que l'on apprend à se connaitre; la parole est pollution et ne sera prononcée que si nécessaire. photos de Ohiyesa