Jardiner c'est la santé.
La chance dans mon travail a été la rencontre de clients anciens "éco-jardiniers" qui ont fait leurs preuves. Quand fleurissait le jardin au carré sans une mauvaise herbe, aseptisé par la chimie, ils nettoyaient et cultivaient avec leurs trucs naturels. Leurs résultats étaient bons. La différence avec les jardiniers "chimiques" est leur bilan positif, absence de pollution et de déchets dans la nature.
Aujourd'hui, ils s'en amusent car le mot "bio" est un terme commercial et galvaudé.
Ces vieux et sages jardiniers âgés de plus de 80 printemps bichonnent encore et toujours leur jardin.
Ils savent par coeur ce qu'ils ont à faire et comment le faire. L
Ils le font depuis leur enfance pour certains. Il y a eu nécessité : parce qu'ils ont connu la guerre tout jeune et qu'ils ont eu faim. Par économie aussi. Leur point commun est la passion du jardin qui ne les a jamais quitté. Un parent les a initié et comme ça a bien marché, ils ont continué. C'est une satisfaction simple et gratifiante de se dire qu'on se nourrit et prend soin d'un bout de la planète.
Les jardins nourrissaient des familles entières il y a encore 60 ans. Les zypers n'existaient pas encore...
Heureusement et malheureusement, la malbouffe nous y fait revenir ... C'est tant mieux : on se bouge physiquement, on se vide la tête, on fait pousser nos légumes, fruits et fleurs, aromatiques sans produits chimiques...
Les vieux jardiniers sont moins seuls et on s'échange nos trucs par dessus les grillages.
Oui, le jardinier est bavard dans son art et... il ne parle pas qu'aux fleurs ou aux oiseaux !